• Sélection de plusieurs clubs français de Kung Fu

    Vous êtes séduit(e) par le Kung Fu ? Je vous ai sélectionné une liste de plusieurs clubs implantés en France.
    L'âge minimum requis pour la pratique est de 6 ou 7 ans selon le club.


    • Clubs de Kung Fu à Paris •

    Ecole de Pei Mei Orthodoxe Nam Anh Kung Fu
    Site : http://peimei.free.fr
    Adresse :
    44, rue Richer
    75009 Paris


    Le Studio
    Site : http://www.ninjutsu.fr.st
    Adresse :
    97 rue Oberkampf
    75011 Paris


    Club Daumesnil
    Site : http://club.daumesnil.free.fr
    E-mail : club.daumesnil@free.fr
    Adresse :
    8 rue de prague
    75012 paris


    Académie Shaolin Zong
    Site : http://zh.shifu.free.fr/
    Adresse :
    66 rue d'Alleray
    75015 Paris


    ASCAM - Association Sports de Combat et Arts Martiaux
    Site : http://www.ascam-club.com
    E-mail : matteopepe@ascam-club.com
    Adresse :
    45 rue Alexandre Dumas
    75020 Paris


    Association Paris Kung Fu
    Site : http://paris.kungfu.free.fr
    E-mail : paris.kungfu@free.fr
    Adresse :
    93 rue Pelleport
    75020 Paris


    Paris Kung-Fu
    E-mail : jvenutolo@hotmail.com
    Adresse :
    Jaguar Boxing Club, 93 rue Pelleport
    75020 Paris


    • Club de Kung Fu à Nice •

    Ecole primaire FUON CAUDA
    Adresse :
    6 av Lacroix
    Entrée avenue Saint lambert
    06100 NICE
    Téléphone : 09.51.80.88.18
    Portable : 06.16.46.03.10
    Fax : 09.51.80.88.18


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  • GLOSSAIRE du KUNG FU WUSHU
    (Non-exhaustif)

     

    Bùxíng : Position. Désigne les positions ou postures de corps en wushu.
    Flèche arrière.
    Chángquán ([chang] longue ; [quan] boxe) : Le terme changquan se réfère aux styles de grande amplitude comme le chaquan, huaquan ou le shaolinquan. C'est une épreuve officielle de compétition fortement appréciée pour son caractère acrobatique accentué par les nouveaux règlements de compétition. C'est une épreuve physiquement exigente nécessitant souplesse, explosivité, force et endurance.
    Autres orthographes : changchuan


    C.W.A. : C'est la fédération Chinoise de Wushu reconnue par l' IWUF.
    Autres orthographes : Chinese Wushu Association, zhōngguó wǔshù xiéhuì


    Dāoshù ([dao] sabre ; [shu] art) : Le sabre de wushu est une arme à lame unique et courbe. C'est une épreuve officielle de compétition. Il faut la différencier d'une autre arme de compétition : le nandao.
    Autres orthographes : dao


    Diēpū ([die] tomber, chuter ; [pu] se jeter) : Culbutes, chutes. Ex : chute avant sur le dos, chute avant sur les coudes, saut de nuque, chute avant carpé, envol du dragon.
    Envol du dragon.
    Duìliàn : Combat pré-arrangé. Forme de combat en groupe de 2 ou 3 personnes dont les mouvements sont pré-arrangés. On distingue les combats à mains nues contre mains nues, armes contre armes et armes contre mains nues. En wushu moderne, ces disciplines sont devenues trés acrobatiques et certains athlètes en ont fait leur spécialité.
    Autres orthographes : dual events, combat combiné, combat arrangé


    E.W.U.F : Fédération Européenne de Wushu. C'est la seule structure européenne reconnue par l' IWUF pour le wushu. Elle a été fondée en 1985 et a pour but le développement du wushu en Europe et sa promotion dans le monde. Elle organise notamment les championnats d'Europe de Wushu tous les 2 ans et les championnats d'Europe junior.
    Autres orthographes : European Wushu federation


    Gōngfu ([gong] accomplissement ; [fu] homme) : Terme popularisé par les films de Hong-kong, notamment Bruce Lee, pour désigné les arts martiaux chinois. Ce terme s'est popularisé à partir du 20ème siècle et ne se retrouve pas dans les textes anciens. En chine, on parle de wushu (ou Zhongguo wushu). Littéralement le terme gongfu signifie "accomplissement par l'effort". Il est composé de gong (accomplissement, mérite) et de fu (homme). On peut donc parler de gongfu pour d'autres arts comme la cuisine ou la calligraphie. L'écriture "kungfu" vient de la romanisation par le système de Wade-Giles.
    Autres orthographes : kungfu


    Gùnshù ([gun] baton ; [shu] art) : Le baton est habituellement en bois (mais pas en bamboo) et parfois en métal dans certains styles (ex : houquan ou singe). C'est une épreuve de compétition officielle.
    Autres orthographes : gun


    I.W.U.F : Fédération internationale de Wushu. La fédération internationale de wushu est la structure de référence au niveau mondiale pour le wushu. Reconnue par le comité internationale olympique depuis 1999, elle compte plus de 100 fédérations membres. Elle est notamment responsable de l'organisation des championnats du monde de Wushu.
    Autres orthographes : International Wushu Federation, Guoji Wushu Lian He Hui


    Jiànshù ([jian] épée ; [shu] art) : L'épée est une arme à lame double et droite. C'est une épreuve de compétition officielle. Il existe de nombreuses formes d'épées différentes (ex : shuangshoujian ou épée à 2 mains).
    Autres orthographes : jian


    Jiāyóu : Courage !
    Signifie littéralement ajouter [jia] du carburant [you]. Utilisé en sport en Chine pour encourager quelqu'un. L'équivalent de notre "aller !" en français.


    Jítǐ : Epreuve de groupe. Epreuve dans laquelle un groupe d'athlètes réalisent une chorégraphie synchronisée
    Autres orthographes : groupe events, jiti xiangmu


    Kungfu : Voir le terme Gōngfu.

    Nándāo ([nan] sud ; [dao] sabre) : Le sabre du sud est une arme à tranchant unique dérivé des épées du yongchunquan. C'est une épreuve officielle de compétition dont les critères sont proches du nanquan.
    Autres orthographes : nanchuan


    Nángùn ([nan] sud ; [gun] bâton) : Le bâton du sud est une épreuve officielle de compétition depuis 1992. Les critères sont proches de ceux du nanquan.

    Nèijiā : Famille des styles internes. Terme général pour désigner la famille des styles internes que sont le taijiquan, baguazhang, xingyiquan par opposition aux styles externes ou weijia (ex : shaolinquan).
    Autres orthographes : nei chia, neijiaquan, nei chia chuan

    Pínghéng : Equilibre. Postures en équilibres du wushu. Ex : équilibre genou élevé en avant, équilibre avec genou élevé latéralement, équilibre jambe levée latéralement, équilibre jambe croisée sous le genou, équilibre de la pleine lune.
    Equilibre jambe croisée sous le genou.
    Qiāngshù ([qiang] lance ; [shu] art) : La lance est formée d'une pointe rattachée à un bâton et agrémentée d'une chevelure rouge censée détourner l'attention de l'adversaire. C'est une épreuve officielle de compétition.
    Autres orthographes : qiang


    Qìgōng ([qi] énergie ; [gong] travail, technique) : Composante de la médecine chinoise impliquant le travail de mouvements respiratoires associés à des postures et mouvements du corps. Pratiqué principalement dans un objectif d'entretien de la santé, certaines formes sont utilisées à visée thérapeutique. On associe le qigong aux styles dit interne (neijia) du wushu. On dénombre plus de 3000 styles et écoles différentes de qigong.
    Autres orthographes : chigong, chikung


    Qínná ([qin] saisir ; [na] bloquer) : Techniques d'auto-défense se basant sur la saisie de l'adversaire et le blocage par manipulation des articulations.
    Autres orthographes : ch'in na, chin na su


    Quánfǎ ([quan] poing, boxe ; [fa] technique, loi) : Désigne les techniques de poing. Ex : coup de poing marteau, coup de poing revers claqué, coup de poing pulvérisant.
    Coup de poing revers.
    Sàndá ([san] libre ; [da] combat) : Forme de combat rapproché représentant une synthèse des styles traditionnels chinois dans un objectif d'efficacité. On sépare les techniques en 3 catégories : poings (quanfa), pieds (tuifa) et projections (shuai).
    Autres orthographes : sanshou, boxe chinoise


    Sànshǒu ([san] libre ; [shou] main) : Voir le terme sanda. Sanshou est parfois utilisé en France pour désigné les formes de combat "traditionnel".
    Autres orthographes : boxe chinoise, sanda


    Shàolínsì ([shao] jeune, petite ; [lin] forêt ; [si] temple) : Les temples Shaolin sont un ensemble de monastères bouddhistes chinois célèbres pour leur association du bouddhisme Chan avec les arts martiaux, le Kung Fu Shaolin. Ce sont les monastères bouddhistes les plus connus en Occident.
    Le temple Shaolin originel est situé sur le mont Song (Songshan en chinois), une des cinq montagnes sacrées de Chine, dans la province de Henan. Fondé vers 497 sous la dynastie Wei du nord, c'est l'un des plus anciens temples bouddhistes de Chine.
    Le Kung Fu Shaolin atteint son apogée sous la dynastie Ming (1368 - 1644), quand plusieurs centaines de moines shaolin reçoivent un statut militaire et un statut de commandement dans les campagnes contre des rebelles et des bandits japonais. À cette époque, ils avaient développé leur propre style d'arts martiaux, le Shaolinquan.


    Shǒufǎ : Techniques de main. Designe les techniques de main. Ex : main crochetée, main enroulée.
    Main enroulée.
    Shǒuxíng : Formes de main. Formes de main utilisées en wushu. Ex : poing fermé simple (forme utilisée dans les techniques de poing ou quanfa), main ouverte, pouce rentré (forme utilisée dans les techniques de main ouverte ou zhangfa), forme de griffe (forme utilisée dans les techniques de griffe ou zhaofa).
    Crochet.
    Taichichuan : Voir le terme taijiquan
    Autres orthographes : taijiquan


    Tàijíquán ([tai ji] fait supreme ; [quan] boxe) : Style interne de wushu, cette boxe se focalise sur le travail des énergies par des mouvements lent et explosifs. Traduit littéralement par "boxe du fait suprême", le taijiquan comprend différents styles (Yang, Chen, Wu, Sun Wu). Le taijiquan se pratique en compétition, mais majoritairement dans un objectif de santé, relaxation et bien-être.
    Autres orthographes : T'ai Chi Ch'üan, Tai Chi, T'ai Chi, Taiji, Taichichuan


    Tàolù : Enchaînement de mouvements. Succession de mouvements, positions, voir de sauts dans les formes modernes. Autrefois destinés à l'apprentissage de techniques de wushu ou de renforcement physique, les taolu sont en wushu moderne des épreuves de compétitions à part entière avec un règlement (surface limitée, temps limité, critères de jugement).

    Tiàoyuè ([tiao] sauter ; [yue] sauter, bondir) : Sauts. Ex : coup de pied sauté de face, coup de pied sauté circulaire interieur, coup de pied papillon vrillé, roue sans les mains frontale, coup de pied sauté latéral.
    Coup de pied sauté papillon.
    Tuǐfǎ : Techniques de jambe. Désigne les techniques de jambe. Ex : coup de pied de face croisé, coup de pied arrière, grand écart latéral, balayage avant.
    Coup de pied intérieur.
    Tuīshǒu ([tui] pousser ; [shou] main) : Nom utilisé pour désigner les applications à 2 personnes des styles internes ou neijia. Elles sont sensées permettre d'expérimenter et comprendre les principes de ces styles.
    Autres orthographes : t'ui shou, mains collantes, pushing hands


    Wàijiā : Famille de styles externes. Terme général pour désigner les styles externes par opposition aux styles internes ou neijia (baquazhang, taijiquan, xingyiquan, yiquan, fengshou, liuhebafa).
    Autres orthographes : wai chia, waijiaquan, wai chia chuan


    Wǔshù ([wu] martial ; [shu] art) : Signifie littéralement art martial ou art guerrier et regroupe l'ensemble des arts martiaux chinois. On parle de Kungfu en occident.

    Zhǎngfǎ : Techniques de main ouverte. Désigne les techniques de main ouverte ( zhang ). Ex : coup de paume vers le bas, coup de main tranchant, piquer de la main, coup de main avec saisie, attaque à deux mains, main balayée.
    Main balayée.
    Zhǒufǎ : Techniques de coude. Désigne les techniques de coude (zhou). Ex : coup de coude vers le bas.



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  • KUNG FU WUSHU

    ou L'art de combattre avec les armes naturelles du corps


    • Introduction •


    Nous ne pouvons parler du Kung Fu sans commencer par le Wushu.

    Le Wushu est le nom donné à une multitude d'écoles et de styles d'arts martiaux (plus de 400), dont les techniques sont basées sur les enseignements du taoïsme et des religieux bouddhistes du Shaolin Si ("Si" signifie Temple). Le Kung Fu est l'une de ces innombrables écoles qui ont fleuri en Chine à toutes les époques.
    Les Wushu comprennent surtout des postures (bo), des gardes (taidu), des attaques de poings (quan) et de pieds (jiao), en enchaînements. L'entraînement est souvent solitaire, avec des mouvements décomposés et lents.
    Ils se divisent en deux grandes conceptions du "combat" : la méthode dite "interne" (Nei Jia ou Nei Chia) qui met plus l'accent sur la force intérieure, l'étude des points faibles, la médecine, voire la philosophie ; et la méthode "externe" (Wai Jia ou Wai Chia) qui repose plus sur l'usage de la force physique et des mouvements rapides.


    • Le Kung Fu •

    Le Kung Fu est né au Vème siècle dans le temple de Shaolin, selon ses moines chinois, avec la venue du moine indien Bodidharma (ou Boddhidarma). En voulant y enseigner le bouddhisme Chan aux moines de Shaolin Si, Bodidharma les a initié aux rudiments de la boxe de son pays natal pour renforcer leur discipline du corps et celle de l'esprit.
    Afin de protéger leur temple, les moines de Shaolin se sont imprégnés du Kung Fu indien et ont développé cet enseignement en y incorporant la philosophie taoïste, ce qui a valu leur statut de guerriers aguerris.

    Baozi => la "position du léopard"
    Long Dong => la "position du dragon de l'est"
    Laohu => la "position du vieux tigre"

    Beaucoup de mouvements sont analogues à ceux du karaté, d'autres, provenant de la gymnastique thérapeutique chinoise, imitent des mouvements de certains animaux. Ces gestuelles sont choisies parmi les principales "qualités", ou les comportements morphologiques récurrents, de ces animaux dans leur milieu naturelle ou dans leurs capacités à survivre.
    Le Kung Fu inclut des techniques de maniements d'armes, notamment l'épée (lame droite) et le sabre (lame à pointe courbée). Une maîtrise du Kung Fu à mains nues est requise avant de pouvoir tenir des armes car celles-ci sont considérées comme le rallongement non seulement des bras, mais surtout de l'esprit.

    Cependant, on peut distinguer parmi tous ces styles, les "styles durs" ou "externes" et les "styles souples" ou "internes" définis par le Shaolin Si et illustrés entre autres par le Tai Chi Chuan (ou Tai Ji Quan, voir le glossaire et la rubrique TAÏ CHI). Ce dernier fait partie des Nei Jia, ou arts martiaux internes qui, comme on les a décrit en introduction, se reposent sur le travail de l’énergie vitale, le "qi", en opposition aux Wai Jia.

    Le Kung Fu se pratique en premier lieu à mains nues et, comme au karaté, existe sous deux formes :
    - La technique qui est une répétition de mouvements en solitaire ou contre un ou plusieurs adversaires,
    - Les combats, sous le règlement du Kung Fu Wushu, qui opposent deux adversaires.


    • Le Shaolin Si •


    Voir l'article SHAOLIN.

    Le Shaolin Si est un temple bouddhiste chinois fondé en 496 dans le Henan, sur le mont Song Shan. Les moines du Shaolin Si ont mis en place des systèmes de lutte à mains nues, qui étaient tenus secrets pendant des siècles. Leur enseignement avait deux aspects :
    - "Interne" : mouvements d'avance et de retraite en souplesse et maîtrise de la respiration (Nei Jia)
    - "Externe" : entraînement en vue de vaincre un adversaire au moment même de son attaque (Wai Jia).
    Au XVIIIe siècle se sont créées quelques écoles majeures issues du Shaolin.

    Les techniques des écoles du Shaolin se répartissent en postures (tui-fa), déplacements (pu-fa), blocages (lan-fa), coups de poing (chuan-fa, quan-fa), techniques des mains (shu-fa) et des jambes (tek-fa) ainsi qu'en diverses techniques de saisies (lu-fa).
    Certaines postures imitent celles des 5
    principaux animaux : le Dragon, le Tigre, le Léopard, la Grue et le Serpent. Plus tard, d’autres styles imitatifs voient le jour comme l’aigle, la mante religieuse (XVIIème siècle), le singe ou encore l’homme ivre.


    • Les 5 principaux styles de combat •


    Le Tigre (hu xing)

    De tous les styles animaliers, le Tigre est le plus axé sur la force physique. Il symbolise la force, la puissance et la férocité. Sa technique de combat consiste à attaquer avec puissance sur une ligne droite, avec des saisies et des coups de paume. La majorité des coups du tigre s'oriente vers une forte attaque externe. La pratique du style du Tigre permet de renforcer le squelette et la musculature.
    La technique la plus répandue dans ce style est la "griffe du Tigre" (hu zhua), qui peut être formée en repliant les doigts vers la paume de la main ; contrairement à une idée reçue, une telle attaque ne vise pas uniquement la tête. Le style contient également des projections.


    Le Léopard (bao xing)

    Cet animal externe est moins massif que le Tigre, incluant essentiellement la vivacité, la souplesse et l'agilité. Par conséquent, à défaut d’être basé sur la force, le léopard est plutôt axé sur la rapidité et l’agression.
    Le "poing du Léopard" est assez proche de la "griffe du Tigre", si ce n’est que les doigts sont repliés de façon à ce que la phalange proximale se trouve dans le prolongement du dos de la main. Un tel coup peut être porté, par exemple, au niveau des côtes flottantes.


    Le Serpent (she xing)

    Le style du Serpent est l’un des plus dangereux pour l’adversaire, car il permet de porter des coups dévastateurs en ne prenant que peu de risques et en ne mobilisant que peu de force.
    Les attaques du serpent sont quasiment toutes internes et consistent à attaquer des parties très fragiles du corps humain, comme les yeux, la gorge ou le nez. Le pratiquant du Serpent doit donc être très calme et posé durant un combat. Les attaques du serpent se font souvent avec les doigts, permettant d’appliquer la force sur une petite surface, et d’accentuer la douleur. Le Serpent est l’exact opposé du Tigre.
    Le style du Serpent est basé sur la force interne, et inclut donc des techniques du Qi Gong (voir le glossaire et l'article QI GONG).


    La Grue (he xing)

    Le style de la grue est sans doute l’un des plus gracieux et ses mouvements sont donc plutôt axés sur le côté visuel et artistique ; la pratique de la Grue permet de travailler les tendons et les ligaments. Elle était vue par les Chinois comme un symbole de longévité.
    En combat, la Grue préfère se tenir à distance de son adversaire. Elle attaque avec ses ailes (he yi), ou son bec (he zui) ; dans la pratique du Kung Fu, les mouvements se traduisent respectivement par le tranchant intérieur de la main, et un coup similaire à une pique formée des quatre premiers doigts, en partant du pouce inclu.
    La Grue, tout comme le Serpent, incorpore les techniques sur les points de pression, permettant d’appliquer une douleur intense en déployant très peu de force musculaire.


    Le Dragon (long xing)

    Le Dragon est l’animal mythologique par excellence de la Chine, approchant le statut de demi-dieu. Cet animal symbolise la force, la suprématie.
    Le style du dragon est le plus spirituel, et utilise des techniques internes comme externes. Il se caractérise par la combinaison de techniques de saisies, "Qin na" en chinois, et de frappes avec les griffes du dragon. Il
    peut être vu aussi comme une fusion du style de Tigre et du Serpent, car il est assez proche des deux.

     

    • D'autres styles de combat •
    (Liste non-exhaustive)

    L’Aigle (ying xing)

    La boxe de l’aigle, connue depuis le XVIIème siècle, aurait été créée par un expert à partir d’un style de Qinna et d’un style du nord.
    Réputée pour ses Qinna, elle demande une grande force dans les doigts afin d’imiter les serres de l’aigle pour agripper leur adversaire et frapper aussitôt. Puissance, vitesse et équilibre dans l’exécution des coups sont importants.


    La Mante Religieuse (tang lang xing)

    Le style de la Mante Religieuse naît au XVIIème avec Wang Lang, un grand expert du Kung Fu maîtrisant de nombreux styles de Kung Fu dont le Singe.
    Le Tang Lang est basé sur des saisies de leur adversaire et sur la rapidité des contre-attaques qui s’en suivent. Rapidité et explosivité sont les caractéristiques de la mante religieuse.


    L'Homme Ivre (zui xing)

    Cette boxe très particulière se caractérise par une attitude d’ébriété. Il demande de la décontraction et une excellente souplesse. Les techniques doivent associer souplesse et fermeté. Un petit verre doit être simulé dans la main lors des frappes. L’Homme Ivre a une grande richesse de techniques.

    Le Singe (hou xing)

    La forme du singe ne doit pas être prise au premier degré, c’est-à-dire que l’on ne doit pas prendre toutes les techniques du tao comme des applications concrètes (il en est de même pour la boxe de l’ivrogne). Celui-ci représente la ruse, l’adresse, l’agilité et la vivacité. Cette forme comprend donc des mouvements rapides, de brusques changements de rythme et d’orientation, ce qui peut déconcerter et créer des ouvertures intéressantes en combat. Finalement, le style du singe reste l’un des styles les plus techniques et des plus durs du Kung Fu.

     

    • Les armes •
    (Voir le Glossaire pour plus de détails)

    Armes longues

    - Le Bâton, dit "Gun".

    - La Lance, dit "Qiang". Ex : Lance du Serpent "She Ji".



    Armes courtes

    - L’épée, dit "Jian".
    - Le Sabre, dit "Dao".

    - Les Couteaux-papillons, dits "Yong Chun" (utilisés plus particulièrement par les pratiquants des styles de Kung Fu du Sud de la Chine).


    Armes articulées

    - La Chaîne à 9 Sections, dit "Jiu Jie Bian" (ou le Fouet à 9 Sections).
    - Le Tri-bâton, dit "San Jie Gun" (ou le Fléau à 3 branches)
    .


    Autres armes

    - Le Double Crochet, dit "Shuang Gou" (ou "Crochets tête de tigre").

    - Le Trident, dit "San Gu Cha" (ou la Fourche du Tigre).



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  • Le KUNG FU

    Le KUNG-FU (en cantonais) ou gong fu (en mandarin) est le nom donné en Occident aux boxes chinoises dites externes. Le terme a été introduit en Europe dans les années 1970 pour désigner les films chinois d'arts martiaux.
    Le terme plus juste pour qualifier les arts martiaux chinois est wushu. L'expression « wushu gongfu » désigne « la maîtrise de l'art martial ».
    L'origine des arts martiaux chinois est criblée de légendes, chaque style ayant souvent développé sa propre légende. Ces légendes ne sont pas à prendre pour des « réalités historiques » mais comme les transpositions métaphoriques, dans des symbolismes spécifiques à la Chine, du mythe des origines et du mythe du surhomme.
    Selon la légende du monastère de Shaolin, les wushu qui y sont pratiqués auraient été importés d'Inde par boddhidarma (Damo pour les Chinois, Daruma pour les Japonais), ils sont donc par essence bouddhistes.
    Les arts internes sont quant à eux taoïstes, il s'agit probablement d'une adaptation bien plus tardive des arts martiaux bouddhistes à la philosophie taoïste.
    Le wushu a été exporté au gré des invasions ou des diaspora Chinoises vers la Corée, le Viêt Nam (occupé pendant 6 siècles par les Chinois), les Philippines, la Malaisie, le Japon, via l'île d'Okinawa, qui fut longtemps chinoise. Au Japon, différents styles de karate-do (kong shou dao en chinois, voie de la main nue), ou le kobudo, dérivent des styles chinois.

    A Bercy, deux expressions bien différentes de Kung-Fu seront représentées :
     
    Maître Zhang Xiao Yan interprètera le style du serpent. Ce style demande beaucoup de souplesse, de rapidité et d’expressivité pour surprendre l’adversaire et pour l’impressionner par le jeu du regard. Le style du serpent imite les mouvements ondulatoires des reptiles. Il est riche en positions basses, et en prises de type saisies, étranglements, techniques de dégagements tel le serpent qui se retourne et entoure la personne qui a voulu la saisir. Maître Zhang Xiao Yan est 7 fois championne de Chine et a été entraîneur de l’équipe de France pendant 10 ans.

     
    Les Moines de Shaolin pratiquent le Kung-Fu, selon une tradition vieille de plus de 1500 ans. Le monastère de Shaolin a vu naître les Arts Martiaux Chinois, qui ont donné naissance aux différents styles modernes que nous connaissons aujourd’hui. Force, souplesse, équilibre, résistance, rapidité et détente sont les maîtres-mots du Kung-Fu Shaolin.  Cet art martial s’inspire beaucoup des animaux dans la nature. Ainsi, le tigre, l’aigle, le dragon, le singe, la grue, le serpent, la mante religieuse et le léopard sont parfaitement représentés. L’esprit est depuis ce temps resté intact : esprit pacifiste du bouddhisme, tolérance et joie de vivre. Le Kung-Fu de Shaolin est aussi une école de la vie.



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